Démonstrations de l'article sur l'exponentielle
d'endomorphisme et de matrice.
-Enoncé
Soit fLc(E).
Alors
exp(f)Lc(E).
-Démonstration
Cette proposition résulte d'un théorème de l'article sur les séries entières d'endomorphismes.
-Enoncé
L'application Lc(E)Lc(E),f
exp(f) est continue.
-Démonstration
Cette proposition résulte d'un théorème de l'article sur les séries entières d'endomorphismes.
Inégalité entre les
exponentielles.
-Enoncé
Soit f-DémonstrationLc(E).
Alors
|||exp(f)|||exp(|||f|||)
Soit nN.
On a:
![]()
Soit, en faisant tendre n vers l'infini,
|||exp(f)|||exp(|||f|||)
-Enoncé
Soit u-DémonstrationLc(E).
Si u² = u, alors
exp(u) = Id + (e - 1).u
Soit uLc(E).
On a u² = u.
Donc,n
N*, un = u
Donc exp(u) =![]()
Comme= (e - 1)
alors exp(u) = Id + u.(e - 1)
-Enoncé
Soit A-DémonstrationMn(K).
Si A = Diag [a1, a2, ..., an] alors
exp(A) = Diag [exp(a1), exp(a2), ..., exp(an)]
Si A = Diag [a1, a2, ..., an], alors Ap = Diag [a1p, a2p, ..., anp]et
![]()
donc
![]()
-Enoncé
Soient (u,v)-DémonstrationLc(E)²
Si u.v = v.u alors
exp (u + v) = exp(u).exp(v)
exp(u + v) =![]()
Comme u.v = v.u, on peut appliquer la formule du binôme à (u + v)n pour tout n
N.
Soit exp(u + v) =
![]()
Or
donc
exp(u + v) =
=
![]()
D'autre part, comme les séries
et
convergent absolument alors, d'après le théorème sur le produit de Cauchy de deux séries absolument convergentes, on a:
.
=
![]()
D'où :
exp(u + v) = exp(u).exp(v)
-Enoncé
Soit u-DémonstrationLc(E).
Alors
exp(u) est inversible d'inverse exp(-u)
D'après la proposition II.5, comme u et -u commutent, on a alorsexp(u).exp(-u) = exp(u-u) = exp(0) = 1
Il vient donc que exp(u) est inversible d'inverse exp(-u).
-Enoncé
Soit A-DémonstrationMn(C).
Alors
det(exp(A)) = exp(Tr(A))
Soit AMn(C).
D'après le cours sur les matrices, il vient que A est semblable à une matrice triangulaire supérieure. Il existe donc P
Gln(C) et T
Mn(C) triangulaire supérieure tels que :
A = P-1TP
D'après la proposition I.1 de l'article sur l'exponentielle d'endomorphisme, il vient, comme la trace et le déterminant sont des invariants de similitude,
Tr(A) = Tr(T)
et det(exp(A)) = det(exp(T))
Soient a1, a2, ..., an les coefficients sur la diagonale de T. Il vient alors que
p
N, a1p, a2p, ..., anp sont les coefficients de Tp.
On en déduit alors que les coefficients sur la diagonale de exp(T) sont exp(a1), exp(a2), ..., exp(an). Comme toutes les puissances de T sont triangulaires supérieures, il en est de même pour exp(T).
Donc det(exp(T)) est le produit des coefficients de la diagonale de exp(T), soit :
det(exp(T)) =
![]()
Or Tr(T) =
, et donc
exp(Tr(T)) = exp(
) =
![]()
Finalement exp(Tr(T)) = det(exp(T)), donc
exp(Tr(A)) = det(exp(A))
Voir l'article sur les matrices triangulaires.
-Enoncé
Si A est antisymétrique, alors exp(A) est une matrice orthogonale directe.-Démonstration
Comme A est antisymétrique, tA = -A, donc exp(tA) = exp(-A).D'après la proposition II.6, exp(-A) = exp(A)-1
Donc exp(tA) = exp(A)-1.
Donc exp(A) est orthogonale.
D'après la proposition II.7, on a
det(exp(A)) = exp(Tr(A))
Or A est antisymétrique donc Tr(A) = 0.
D'où, comme exp(0) = 1
det(exp(A)) = 1
Finalement, exp(A) est une matrice orthogonale directe.
Version actuelle :
Février 1997
Auteur :
Pascal Audoux
Relecteurs :
Sources :
" Les maths en tête, Algèbre ",
Xavier GOURDON (coll. Ellipses)
Cours de Mathématiques Spéciales de M. Botta (XM2
95-96)